3 juillet 2023
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis doctorante en géographie à l’université de Nantes. J'ai un diplôme d'ingénieur en aménagement du littoral et un master 2 en cartographie et gestion de l'environnement. Avant de me lancer dans mon doctorat, j'ai travaillé pendant deux ans à l'OR2C (Observatoire régional des risques côtiers en Pays de la Loire) en tant qu'ingénieur d'études en modélisation hydrodynamique et hydrosédimentaire.
Peux-tu présenter en quelques mots ton travail ?
Ma thèse vise à contribuer à la compréhension des défis spécifiques auxquels font face les sociétés littorales dans un contexte de changement climatique, en identifiant des stratégies d'adaptation efficaces et durables.
Quel est l'origine de ce sujet de thèse ?
Cette thèse s’inscrit dans le cadre de la stratégie locale de gestion des risques d’inondation (SLGRI) qui intègre au sein de son programme d’actions une action de définition d’une stratégie de gestion durable du trait de côte. Dans ce contexte, L’Université de Nantes en coopération avec la Communauté de communes de l'île de Noirmoutier a mis en œuvre cette thèse pour réaliser une étude hydro-sédimentaire pour l’élaboration d’une stratégie de gestion du trait de côte de l’île de Noirmoutier en intégrant les impacts attendus du changement climatique.
Pourquoi avoir choisi l'île de Noirmoutier comme référence ?
J'ai choisi l'île de Noirmoutier pour étudier l'adaptation des sociétés littorales au changement climatique en raison de leur vulnérabilité aux impacts climatiques tels que l'élévation du niveau de la mer. De plus, les communautés locales dépendent fortement des ressources naturelles pour leur subsistance, rendant l'adaptation essentielle à leur survie. Un autre avantage de l'île de Noirmoutier est son échelle d'étude pertinente, ce qui facilite la collecte de données et l'observation directe des effets du changement climatique sur les communautés locales. Les résultats obtenus peuvent également être appliqués à d'autres zones côtières confrontées à des problématiques similaires. De plus, comprendre comment les sociétés insulaires s'adaptent peut contribuer à formuler des politiques efficaces pour atténuer les impacts du changement climatique. En tirant des leçons de l'expérience de Noirmoutier, il sera possible de mettre en place des mesures adaptatives appropriées dans d'autres zones littorales.
Une journée de travail en tant que doctorante ça donne quoi ?
En tant que doctorante, ma journée est très variée et dépend de l'étape de ma thèse. Une journée typique implique principalement la recherche, la lecture d'articles scientifiques et l'analyse de données pertinentes à mon sujet. Je peux passer du temps en laboratoire à effectuer des expériences ou à collecter des données sur le terrain si nécessaire. Une grande partie de mon travail consiste également à rédiger et à analyser mes résultats et à échanger des idées lors de réunions ou de conférences, ainsi qu'à collaborer avec d'autres experts, que ce soit au sein de mon équipe de recherche Littoral, Environnement, Géomatique, Télédétection (LETG) ou en travaillant avec l'équipe du service mer à la Communauté de communes de l'île de Noirmoutier. En plus de mes recherches, l'enseignement peut également être une partie importante de ma journée de travail, impliquant la préparation de cours, la correction des travaux des étudiants et l'animation des séances d'enseignement. La gestion du temps est cruciale pour moi, car j'organise mon temps de travail de manière autonome et je dois m'assurer de respecter les délais et de progresser régulièrement dans ma recherche. Il faut savoir que chaque journée de travail peut être différente et dépend des tâches spécifiques à accomplir à un moment donné dans mon processus de recherche.
Après plusieurs mois de recherche, as-tu pu identifier des premiers résultats ?
Oui, après plusieurs mois de recherche, j'ai pu identifier des premiers résultats sur le premier axe de recherche qui vise à caractériser la bande côtière selon divers termes (passé, actuel et estimation des tendances à l'horizon 30 ans et 100 ans). Ces résultats sont issus d'une analyse approfondie de données historiques et de modèles de projection basés sur des scénarios climatiques. Ils permettent de comprendre l'évolution passée de la bande côtière, son état actuel ainsi que les tendances estimées pour les prochaines décennies.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Les prochaines étapes de ma recherche comprennent la rédaction d'un article scientifique pour interpréter les résultats du premier axe de recherche sur la caractérisation de la bande côtière. Ensuite, je vais me concentrer sur le deuxième axe, qui consiste à modéliser les processus hydro-sédimentaires de la côte. Parallèlement, je vais travailler sur le troisième axe en construisant des scénarios pour déterminer les meilleures stratégies de gestion adaptées au trait de côte. Enfin, je collaborerai avec les parties prenantes pour mettre en place le plan de gestion choisi pour protéger la bande côtière et faire face aux changements climatiques.
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