Évolution et résilience du trait de côte en 2024

Depuis 1999, l'Observatoire de la Communauté de communes assure un suivi annuel indispensable pour comprendre l'évolution du littoral. Ce suivi consiste à actualiser chaque année la position du trait de côte à l’aide d’un GPS doté d’une précision centimétrique. Les données ainsi acquises permettent d’identifier les dynamiques naturelles à l’œuvre (érosion ou accrétion) mais aussi de prendre des mesures adaptées pour prévenir les risques d’érosion et de submersions marines si nécessaire. Consultez via cette actualité, les résultats du trait de côte réalisé en septembre dernier.

 

Impact des tempêtes hivernales

L'impact des tempêtes hivernales, comme celle de Céline en octobre 2023 (vigilance vagues submersion orange), met en évidence l'importance de la protection contre l'érosion et les risques associés, notamment la submersion marine. Pendant cette tempête, le marégraphe de l'Herbaudière a enregistré un niveau d'eau dépassant 3,70 m NGF, tandis que la bouée houlographe mesurait des vagues de plus de 7 m. L’impact de cette tempête s’est fait ressentir sur 80 % (16 km) des cordons dunaires de l’île marqués par la présence de falaises plus ou moins prononcées. Le recul moyen mesuré après la tempête était de 2,80 m, soit une perte de surface de dunes proche de 6 ha. 

Dynamique d'accrétion et résilience du littoral 

Bien que l'impact de la tempête Céline ait été important, la période estivale suivante a permis une régénération naturelle d’une partie du littoral. En effet, 75 % des secteurs observés (dunes des Eloux, les plages de Barbâtre, les plages du Morin, des Sableaux et le nord de Luzéronde), montrent désormais une dynamique d’accrétion. Cette résilience naturelle est favorisée par les houles de beau temps et la dynamique éolienne, qui ont permis de recharger la plupart des hauts de plages et de combler les pieds de dunes.

Néanmoins la dynamique d’accrétion engagée sur les cordons dunaires n’a pas encore permis de combler le volume de sable perdu à la suites des tempêtes hivernales de l’hiver 2023-2024. C’est pourquoi le bilan global reste déficitaire, en septembre 2024, la superficie de l'île a diminué de plus de 5 hectares par rapport à l'année précédente, alors qu'elle progressait habituellement d'1,4 ha/an en moyenne au cours des deux dernières décennies. Cette dynamique d’érosion a déjà été connue par le passé à la suite de la tempête Xynthia en 2010 ou encore à l’issue de l’hiver 2013-2014, qui avait été lui aussi très tempétueux.

Surveillance des zones sensibles

L'identification des secteurs sensibles et vulnérables, comme la côte sud de la Guérinière, qui connaît un recul progressif depuis plus de 5 ans, rappelle la nécessité d'une gestion continue et proactive.

Certains secteurs restent encore marqués par ces tempêtes : les plages de la Cantine et du sud de la Guérinière (travaux d’enrochement réalisés suite aux tempêtes), les plages de l’Océan, du Camping de la Bosse à l’Epine, les plages de l’Hommée (rechargement effectué au printemps), des Lutins, la Pointe de l’Herbaudière et la plage du Petit Vieil.

ll est à noter que cette analyse ne concerne pas les secteurs déjà protégés par des infrastructures comme des perrés ou des murs d’habitations, tels que La Linière ou le Vieil. 

 

Consultez le trait de côte 2024 via notre carte interactive.

Tracé vert : 2024 | Tracé rouge : 2023 | Tracé bleu : 1999 | Tracé jaune : 1832 (d'après le cadastre Napoléonien)